Les mécanos de Vénus, Joe R. Lansdale
Editions Denoël, 240 pages
Publié en mai 2014, traduit par Bernard Blanc
19.90 euros
4ème de couverture:
C'est en trimant dans les champs au Texas que Hap Collins, petit Blanc au grand cœur, et Leonard Pine, grand Noir homo et vétéran du Vietnam, sont devenus potes. Un sale boulot, bien peu rémunérateur... Aussi, quand Trudy, l'ex-femme de Hap, toujours aussi sexy et manipulatrice, resurgit pour lui faire tourner la tête et l'associer à un gros coup d'un million de dollars, ce pauvre hétéro mélancolique de Hap a bien du mal à résister.
Car Trudy est restée la pasionaria du gauchisme écolo qu'il a aimée dans les sixties. Flanquée d'une équipe de vieux activistes issus des Mécanos, un groupuscule proche des Weathermen et du Gang de la clé à molette, elle compte sur ce magot pour financer la bonne cause... Un romantisme révolutionnaire qui se heurte au scepticisme fraternel des deux compères. L'enfer n'est-il pas pavé de bonnes intentions? se disent-ils quand les anciens défenseurs des baleines se mettent à défourailler à tout va. Alors, avant de penser à sauver les gentilles bestioles, Hap et Leonard vont devoir sauver leur peau!
Mon avis:
J'ai lu ce livre dans le cadre d'un nouveau partenariat avec la maison d'Edition Denoël, que je remercie grandement, ainsi que Dana.
J'ai beaucoup apprécié ce roman, il m'a donné l'occasion de me retrouver dans un autre temps, une autre époque, et c'est très agréable tout en étant perturbant. Pourquoi perturbant? Parce qu'on s'y croit vraiment. On voit les années 60, jeme suis retrouvée au milieu de ces années que je ne connais pas, et pourtant, le livre se passe beaucoup plus tard..... donc c'est assez étrange. Je pense que les nombreuses descriptions que font les personnages y sont pour beaucoup.
J'ai été transportée par l'histoire, j'ai apprécié suivre ces personnages "rétros", et même s'ils n'ont pas vocation à nous faire rire, les personnages de léonard et Paco m'ont beaucoup plu avec leur franchise parfois blessante, et leurs répartition très bien placée. Les autres personnages sont sympas également, on retrouve Hab qui est (ou était) amoureux de Trudy; Howard le nouveau compagnon de Trudy, et Chub, le "petit gros" qui donne des leçons de vie à tout le monde. Tout ce petit groupe est agréable à suivre, et c'est avec plaisir et enthousiasme qu'on tourne les pages de ce livre.
L'histoire en elle-même est plaisante, et tout à fait plausible, ce qui rend ce livre vrai et attrayant. Le style d'écriture est fluide. Même si au début j'ai eu du mal, au final je peux dire que le style d'écriture est pour beaucoup dans la façon de vivre le livre. Comme dit au début de cette chronique, on est vraiment dans les années 60, on est vraiment à côté des personnages, on vit l'histoire avec eux, et sans ce style un peu décalé de l'auteur, ça n'aurait pas eu le même effet.
En bref, c'est un livre très agréable à lire, qui n'est pas passé loin du coup de coeur. Je vous conseille grandement de le lire, mais il ne faut pas avoir peur de la nostalgie (omniprésente dans cet ouvrage), des grossièretés, et surtout, il faut savoir prendre les choses au second degré afin de bien apprécié la répartie des personnages.
Encore un grand merci à Dana et aux Editions Denoël pour cette découverte.
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